Taylorcraft L-2M, F-AYRY
Le L-2 a volé pour la première fois en septembre 1941 et a été affectueusement surnommé « Grasshopper ».
Fabriqué par Taylorcraft Aircraft Company, il s’agissait d’une adaptation de l’avion d’entraînement commercial en tandem Model D d’avant-guerre.
Le L-2 a été désigné à l’origine comme le O-57 lorsqu’il a été commandé par l’U.S. Army Air Corps.
Testé en service durant l’été 1941 lors de manœuvres en Louisiane et au Texas, le L-2 fut utilisé pour diverses missions de soutien telles que le transport léger et le courrier. Jusqu’à 2 143 exemplaires et variantes du Taylorcraft L-2 ont été construits.
Le L-2M, ultime évolution de la famille, équipé de spoilers, a été construit à 900 exemplaires, et l’Aéronautique Navale française en a reçu une petite série.
Le Taylorcraft devient l’avion d’entraînement initial de l’aéronavale (1945-1948)
En décembre 1944, le ministère de la Marine envisage de créer une escadrille d’entraînement à Khouribga, au Maroc. Elle est composée de divers appareils provenant des bases d’Afrique du Nord. Au début de l’année 1945, cinq Taylorcraft sont progressivement regroupés pour cette école qui deviendra la 51.S. Bientôt numérotés 51.S-5 à -9, ils sont utilisés pour la formation ab initio des jeunes pilotes. Décrit comme solide et sûr, le Taylorcraft est apprécié, mais l’escadron signale rapidement que les cellules vieillissent et exprime le souhait qu’un remplacement soit effectué dès que possible. L’excellent biplan de l’école Stampe est envisagé, mais ce modèle n’arrive à l’école que trois ans plus tard. Entre-temps, le Taylorcraft continue d’être produit : six ont volé pour l’école en 1946 et sept en 1947 (désormais numérotés 51.S-1 à -7). Fin 1948, à l’arrivée du Stampe, il n’en reste plus que trois.
Leur carrière s’achève au Maroc et, en livrée civile, dans le Pacifique.L’un d’eux est encore affecté à la Corse.
Mais au printemps 1946, le Taylorcraft d’Ajaccio est accidentellement endommagé par un camion de l’armée de l’air. Ce faisant, le conducteur maladroit met hors service toute la flotte d’avions de l’Aéronautique Navale alors en service en Corse !
La base marocaine de Port-Lyautey qui a utilisé les petits monoplaces américains en fin de carrière. En 1948, le plan d’armement de la section locale prévoit une flotte de deux appareils (plus deux autres en français). L’introduction du Stampe permet de transférer à Port-Lyautey les Taylorcraft dont la 51.S. n’a plus besoin.
En juin 1950, l’appareil est testé pour l’épandage de produits anti-moustiques, la démoustication étant une mission d’utilité publique en Afrique du Nord en général et à proximité des bases de l’Aéronautique navale en particulier. En janvier 1950, l’appareil qui avait été affecté à ce rôle à Karouba est définitivement affecté en Tunisie.
Depuis mai 1948, le Taylorcraft était classé en catégorie 3, ce qui signifiait théoriquement qu’il serait retiré du service dans un délai d’un an. Cependant, en juillet 1949, six exemplaires figuraient encore dans l’inventaire général, et le dernier appareil ne fut retiré qu’en janvier 1953.